L’EPF favorise le renouvellement urbain pour limiter l’artificialisation des espaces naturels et agricoles, tout en veillant à rendre les logements créés accessibles à tous.
L’EPF accompagne les collectivités dans l’acquisition de foncier économique et commercial, et agit ainsi pour des centres-bourgs vivants et attractifs.
Les communes bretonnes peuvent être exposées à des risques technologiques, d’inondation, d’érosion ou encore de submersion marine. L’EPF aide les communes dans la mise en place des mesures foncières prévues dans les plans de prévention des risques.
L’EPF se mobilise, avec d’autres acteurs du territoire, pour la préservation de la biodiversité ainsi que des espaces agricoles et naturels.
Avant la mise en œuvre de leur projet, les collectivités peuvent solliciter l’EPF pour préparer, sécuriser et maîtriser les coûts de l’opération.
Pour permettre le projet d’une commune, l’EPF peut acquérir un bien et en devenir propriétaire pour une durée déterminée : il s’agit du portage foncier, cœur de métier de l’Établissement.
L’EPF peut superviser des travaux de dépollution et de déconstruction pour mettre un bien à nu afin de le préparer pour sa future utilisation.
En favorisant les rencontres entre acteurs et en partageant de nombreux outils pratiques sur les questions foncières, l’EPF souhaite aider les collectivités bretonnes.
L’EPFB, avec tous ses partenaires, a initié une démarche inédite pour donner un nouveau souffle aux centres bourgs des communes bretonnes touchés par une perte d’attractivité résidentielle. Une expérimentation est en cours à Mellé, en Ille-et-Vilaine et Josselin, dans le Morbihan, afin de mettre au point une méthode et des outils types, mobilisables par les élus locaux pour lutter concrètement contre ce phénomène.
Non, la dévitalisation des centres bourgs n’est pas une fatalité ! Fort de cette conviction, l’EPFB mène depuis fin 2011 une expérimentation inédite à Mellé (35) et Josselin (56). Les deux communes se sont en effet portées volontaires pour tester la démarche innovante mise en place par l’EPF pour redynamiser les centres bourgs. Démarche qui trouve un écho important au niveau national avec le Congrès des maires 2013 ou bien encore à travers l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) national lancé en 2014.
Un bâti ancien inadapté
Mellé et Josselin sont toutes deux confrontées à un désamour de leur centre bourg, qui se traduit par un taux élevé de logements vacants (au niveau communal 9,3 % à Mellé, 8,1 % à Josselin et bien davantage dans les centre-bourgs), notamment dans le bâti ancien, inadapté aux attentes et aux usages actuels. Ces chiffres recouvrent toutefois une réalité bien différente.
À Mellé, village de 675 âmes situé dans un secteur rural relativement isolé, l’éloignement des services, commerces et équipements oblige à des déplacements fréquents et souvent longs qui, pour les familles, renchérissent le coût d’une installation sur la commune. À Josselin en revanche, petite ville de quelque 2 500 habitants, l’offre d’équipements et de services est notable mais la haute qualité patrimoniale (historique, architecturale, culturelle) du centre bourg le rend peu accessible aux ménages modestes.
Comment renouveler l’attractivité résidentielle de ces deux centres bourgs ? C’est la question à laquelle l’expérimentation conduite par l’EPF s’attache à répondre. Soutenue par le volontarisme des élus locaux et pensée dans un cadre global, la démarche donne lieu à une approche pluridisciplinaire qui permet de prendre en compte tous les facteurs de la désertification des centres bourgs, à l’échelle des bassins de vie considérés : qualité du bâti et des logements, mais aussi aménagement urbain, déplacements et stationnement, commerces, services et équipements, offre d’emplois…
Tous les acteurs associés
Innovante par son caractère systémique, la démarche rassemble tous les acteurs de l’aménagement concernés et compétents au niveau local *, sous le pilotage de l’EPFB, dans un souci de cohérence des différentes politiques publiques. Une telle entreprise nécessite évidemment une ingénierie, une méthode et des moyens importants… Elle implique aussi d’associer à la réflexion les intercommunalités – Josselin Communauté et la communauté de communes de Louvigné-du-Désert – afin de garantir la cohérence territoriale de la démarche.
Sur les deux communes tests, l’expérimentation se découpe en plusieurs phases (télécharger la synthèse de l’expérimentation à Mellé). La première consiste en des études visant à appréhender la problématique dans sa globalité, à identifier les solutions envisageables puis à définir une stratégie technique, architecturale et financière. Une étude sociologique a également été réalisée sur l’attractivité des centres bourgs en Bretagne et un recensement de toutes les aides mobilisables pour des travaux de réhabilitation du bâti ancien a été effectué.
Des chantiers pilotes
Deux missions viennent compléter la démarche. La mission de maîtrise d’œuvre permet d’accompagner la réhabilitation des logements, en tenant compte des spécificités de chaque bien. La mission de communication s’attache à transformer l’image des centres bourgs et en promouvoir le cadre de vie d’une part et, d’autre part, à valoriser l’expérimentation et apporter la preuve que la puissance publique a les moyens d’agir pour enrayer le phénomène de désertification.
L’expérimentation se décline ensuite en chantiers pilotes. À Mellé, il s’agit d’une maison dont les travaux de rénovation sont quasiment achevés ; à Josselin, une maison mitoyenne dans une en perte de vitesse a été achetée par la commune et fait l’objet d’un chantier en partenariat avec la CAPEB 56, le CAUE et l’EPF. Ces opérations permettent notamment de mobiliser les acteurs locaux de l’éco-construction, de mettre en œuvre des matériaux et des techniques éco-innovantes, de vérifier la consommation énergétique réelle des bâtiments et d’établir des exemples de coût de réhabilitation.
D’autres communes intéressées
Si les expérimentations suivent leur cours à Mellé et Josselin, six autres communes bénéficient à leur tour d’une telle démarche sur leurs territoires. Ces nouvelles expérimentations aideront à mettre au point des outils et des moyens reproductibles, ailleurs et à plus grande échelle, de nature à initier une nouvelle dynamique dans les centres bourgs bretons en perte d’attractivité.
* Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal), région Bretagne, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), Agence nationale de l’habitat (Anah), Centre d’études techniques de l’équipement (Cete) de l’Ouest, direction régionale des Affaires culturelles (Drac), services territoriaux de l’Architecture et du Patrimoine (Stap) d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan, conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) du Morbihan, conseils généraux d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan, association régionale des professionnels du logement social Aro Habitat Bretagne, chambre de commerce et d’industrie de Bretagne, pôle Performances de l’éco-construction Écobatys, Association des petites cités de caractère, Association des communes du patrimoine rural de Bretagne.